mtl au sommet 2020
bilan de
Revue des participant.e.s
étaient étudiant.e.s
étaient des femmes
s’identifient comme membres de la communauté LGBTQ2S+
étaient des hommes
s’identifient comme faisant partie d’une minorité visible
étaient non conforme au genre
ont répondu avoir vécu des difficultés de santé mentale
Conférencières
Julie Artacho
Photographe, Julie Artacho intègre ses valeurs féministes à ses projets personnels mettant au centre les femmes en arts, la diversité corporelle et la culture du viol.
Véronique Bannon
Véronique Bannon: Entrepreneure, comédienne et animatrice, Véronique Bannon partage son expérience avec sa santé mentale et son engagement dans tout ce qui touche aux maladies mentales.
Contexte
On vous a demandé individuellement ce qui pouvait créer des problèmes de santé mentale chez les jeunes et quels étaient les obstacles à la recherche d’aide. Voici ce que vous aviez à dire :
À ton avis, quels sont les principaux obstacles à la recherche d’aide en santé mentale dans ta communauté?
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93 % d’entre vous ont répondu que les gens ne savent pas où aller chercher de l’aide lorsqu’ils ou elles vivent des problèmes de santé mentale.
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90 % d’entre vous ont répondu qu’il n’y a pas assez de renseignements sur les ressources en santé mentale.
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89 % d’entre vous ont répondu qu’il n’y a pas assez d’informations sur le sujet.
Les facteurs de stress dominants, quant au maintien d’une bonne santé mentale chez les jeunes :
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80 % d’entre vous ont répondu que le facteur scolaire est la cause première de détresse psychologique.
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57 % d’entre vous ont associé les relations amoureuses à la détresse psychologique.
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53 % d’entre vous ont associé les difficultés financières à la détresse psychologique.
Session de collaboration nº 1
Nous t’avons demandé…
Comment les gens de ta communauté parlent-ils de santé mentale et comment voient-ils le sujet?
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Il y a encore beaucoup de stigmatisation autour de la santé mentale et les gens qui souffrent de problèmes de santé mentale sont parfois perçus comme des personnes faibles. Bien que certaines communautés s’ouvrent à ce sujet, la santé mentale est majoritairement taboue.
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Il y a un manque de connaissances et de compétences en matière de santé mentale, pas seulement par rapport à la compréhension du sujet, mais aussi par rapport à la façon de demander et d’obtenir de l’aide, et d’être là pour quelqu’un en cas de besoin.
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La culture de la performance est persistante et la pression d’atteindre constamment des objectifs mène souvent à la normalisation des comportements malsains.
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Le langage autour de la santé mentale mentale est minimisant et souvent banalisant.
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Dans les communautés immigrantes, la stigmatisation porte surtout sur la minimisation des problèmes de santé mentale et la perception de la recherche de l’aide comme une faiblesse.
Qu’est-ce qui empêche les gens d’aller chercher de l’aide?
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Une méconnaissance de ce qu’est la santé mentale ou un manque de connaissances sur le sujet. De nombreuses personnes ne se rendent pas compte qu’elles ont besoin d’aide ou ne savent pas comment en demander.
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Les jeunes ont peur d’être jugé.e.s par leur famille et leurs ami.e.s, et d’être perçus comme “faibles”. L’écart générationnel et le genre ont été identifiés comme des facteurs qui contribuent à la stigmatisation de la santé mentale.
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Il y a des obstacles économiques à la recherche d’aide : le coût des services, l’absence d’assurance maladie, etc.
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Il peut être difficile de s’orienter dans le système de santé. Plusieurs facteurs, dont les délais d’attente, le manque de ressources, la saturation des services et l’absence de services adaptés à différentes cultures amplifient ce problème.
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Chercher de l’aide prend du temps, une ressource précieuse pour de nombreuses personnes qui doivent gérer simultanément avec l’école, le travail, ainsi que les obligations familiales et sociales.
Quelles lacunes par rapport aux ressources d’aide peux-tu identifier en ce qui concerne le maintien d’une bonne santé mentale dans ta communauté?
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Les services d’aide au maintien d’une bonne santé mentale ne sont ni simples ni transparents : les jeunes ne savent pas comment se diriger vers la ressource professionnelle appropriée et n’ont souvent pas accès aux services qui existent, car ils ne les connaissent pas ou parce qu’ils croient qu’il n’existe qu’un seul type de ressource.
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Le système de santé est sous-financé et il y a une distribution inégale des ressources et des services. Ainsi, l’offre de services est limitée dans les communautés marginalisées.
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Il n’y a pas de continuité des soins et les ressources ne sont pas efficacement réparties pour répondre aux besoins des jeunes.
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Les jeunes ne savent pas quels services existent et ne peuvent donc pas y accéder.
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On parle seulement de la santé mentale dans le domaine de la santé alors qu’on devrait le faire dans tous les domaines, en particulier celui de l’éducation.
Session de collaboration nº 2
Quels objectifs pourrait-on fixer pour remédier à ces problèmes?
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Améliorer l’éducation en matière de santé mentale en milieu scolaire, dès le début et jusqu’à la fin de la scolarité.
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Intégrer l’enjeu de la santé mentale à nos activités et nos initiatives existantes.
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Engager la conversation, sensibiliser les gens et promouvoir les services offerts en santé mentale.
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Prendre soin de soi tous les jours et demander de l’aide lorsqu’on a en besoin.
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Être là pour les autres.
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S’adresser à ceux et celles qui prennent les décisions et militer pour le progrès en matière de santé mentale.
Session de collaboration nº3
Comment pourrais-tu utiliser certaines des compétences que tu as acquises à MTL au Sommet pour répondre aux enjeux identifiés dans ta communauté?
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M’inspirer de différents mouvements sociaux comme le mouvement pour une justice environnementale de Greta, le mouvement #metoo et le mouvement des carrés rouges.
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M’adresser à ceux et celles qui prennent les décisions, impliquer les jeunes dans le processus de prise de décision (élire des jeunes, inclure les jeunes dans les partis politiques, obtenir un siège pour les jeunes à la table politique).
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Utiliser les médias sociaux, sensibiliser les gens et attirer l’attention des médias pour éduquer les autres, se servir de faits et diffuser des connaissances.
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Utiliser des stratégies de mobilisation de masse comme la grève et la manifestation.
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Explorer la force des expériences personnelles.
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Créer un mouvement diversifié.
Session de collaboration nº4
Si tu pouvais parler à un.e allié.e adulte (c’est-à-dire un.e directeur.trice, un.e décideur.se politique) pour obtenir du soutien afin d’améliorer la santé mentale des jeunes, que lui dirais-tu?
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Il faut allouer des fonds aux services en santé mentale et lutter contre la répartition inégale de ceux-ci.
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Il faut développer et implémenter une formation en santé mentale pour les enseignants et les professionnel.le.s de la santé.
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Il faut sensibiliser les gens en matière de santé mentale et intégrer cette éducation dans nos programmes scolaires.
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Il faut améliorer l’accessibilité aux services d’aide offerts en santé mentale et aux services culturellement appropriés.
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Mieux vaut être préventionniste que interventionniste en matière de santé mentale puisqu’elle affecte tous les aspects de notre vie et qu’elle est influencée par plusieurs facteurs dont on doit tenir compte.
Prochaines étapes
Éliminer la stigmatisation.
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Discute de l’enjeu de la santé mentale dans ta communauté avec un adulte.
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Organise une soirée en réunissant un certain nombre d’« alliés adultes » pour parler de l’importance de la santé mentale.
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Organise ou rejoins une Section Jack. Les Sections Jack cherchent à diminuer la stigmatisation partout au pays.
Militer pour de meilleurs services en santé mentale.
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Organise un atelier de rédaction de lettres pour faire connaître aux autorités locales l’importance des services locaux en matière de santé mentale.
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Rédige un article d’opinion sur l’importance des services locaux en santé mentale. Partage-le avec nous chez Jack.org, avec la presse locale et sur tes réseaux sociaux.
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Tout en prenant conscience de l’intersectionnalité de la santé mentale, collabore avec d’autres mouvements et mobilise-toi pour militer en faveur du changement.
S’éduquer soi-même et les autres.
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Partage activement Etrela.org avec tes ami.e.s et ta famille afin qu’ils puissent mieux s’entraider.
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Interpelle nos écoles pour qu’elles offrent davantage de ressources en santé mentale, des formations pour les étudiant.e.s et le personnel ainsi que l’amélioration des politiques en place sur le campus.
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Partages des informations et des ressources avec tes pairs et les membres de ta communauté.
Et surtout, n’oublie pas!
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Suis-nous sur Facebook et Instagram pour rester à jour.
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Reste connecté.e et partage tes initiatives avec le mouvement national Jack.org sur notre page Instagram au instagram.com/jackdotorg.
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Sections Jack → Amène des changements durables dans ta communauté en créant ou en t’impliquant dans une Section Jack. Contacte-nous à l’adresse sections@jack.org pour lancer une Section.
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Présentations Jack → Les Présentations Jack permettent aux jeunes d’apprendre à reconnaître les signes de détresse mentale et les oriente vers le soutien dont ils ou elles ont besoin. Pour organiser une Présentation dans ta communauté ou devenir conférencier.cière, visite le jack.org/Les-Presentations/Devenir-conferencier.
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Être Là → Nous nous améliorons pour aborder les difficultés en santé mentale, mais trop peu d’entre nous savent comment apporter un soutien essentiel. Être Là a pour mission de te faire découvrir les principes de base pour y arriver.